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Les croix de fer forgé

Le canton de Savenay, comme ceux de Montoir, Pontchâteau, Saint-Gildas et quelques communes voisines, possède un ensemble intéressant de croix de fer forgé (Campbon en compte 24). Quelques unes sont datées, les plus anciennes étant du 18e siècle, les plus récentes de la fin du 19e.

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Si les plus simples sont des croix latines, le modèle le plus courant présente un dessin bien particulier : le montant se raccorde avec les bras horizontaux en formant un losange dont le centre est occupé par un ostensoir . Les bras sont terminés par une fleur de lis et plus ou moins ornés de volutes. Les emblèmes de la Passion sont parfois représentés : lance, éponge, marteau, tenaille, échelle. Au sommet le coq du reniement de Saint-Pierre tient lieu de girouette.  Le Christ n'est pour ainsi dire jamais représenté, sans doute à cause de la difficulté de la réalisation.

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Il parait évident que la conception de ces croix était laissée à l'initiative des forgerons qui s'inspiraient des modèles existants.  Comme pour les croix de pierre ou de fonte, les socles sont en maçonnenie, parfois enclos d'un muret.  Ceux de forme cylindrique sont souvent ceux d'une croix de fer.


Cet ensemble de croix de fabrication artisanale est un exemple remarquable d'art populaire.  Malheureusement, le fer n'est pas inaltérable et ces petits monuments laissés sans entretien sont pour la plupart dans un état voisin de la ruine. L'association historique en a cependant restauré plusieurs, telle celle de Magouët, et encouragé leurs propriétaires à participer au sauvetage de ce patrimoine, exemple intéressant d'art populaire.

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La chapelle Saint-Michel de la frairie du Mons à Campbon

Erigée au début du 16è siècle par les habitants de la frairie de Mons,elle remplaça une chapelle plus ancienne citée dans un aveu de 1497.  Saccagée au cours de la Révolution Française, elle ne fut pas restaurée.


En 1990 et 1991, des bénévoles de l'Association Historique consolidèrent les murs menacés d'écroulement et rebâtirent la façade Sud.  L'ogive de la porte Ouest fut remise en place et l'appareillage en granit de l'entrée Sud, qui avait disparu fut remplacé.


L'ensemble, avec l'autel resta en place et la grande ogive qui le surmonte, constitue un témoignage intéressant de ces temps troublés que fut l'époque révolutionnaire.

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La Tour d'Enfer et le rempart avant restauration

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La Tour d'Enfer et les vestiges des remparts de Campbon (XIè et XIIIè)

C'est tout ce qui reste du "château" ou de la châtellerie de Campbon. Propriété privée, l'Association Historique en jouit grâce à un bail amphitéotique avec le propriétaire, ce qui a permis, lors d'une première tranche de travaux de restaurer et consolider la maçonnerie côté rue. Une deuxième tranche est prévue consistant en la restauration de la voûte intérieure. 

 

Des familles illustres ont été propriétaires telles les Saint Pern, les Clisson, les Rohan, les Montauban et les Coislin. 

 

Ce monument est visible au bourg de Campbon, rue Saint Martin.

La Tour d'Enfer (voûte intérieure)

La préhistoire de l'ancien territoire de Campbon a laissé quelques témoignages de la présence de nos lointains ancêtres.

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Le Paléolithique nous a livré un beau biface.

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Au Néolithique, l'eau des sources, les nombreux ruisseaux et la fertilité du sol ont contribué à l'installation des premiers agriculteurs. Ainsi, un premier inventaire publié en 1987 a permis de classer et de répertorier de nombreux silex et haches polies ainsi qu'un beau poignard en silex du Grand-Pressigny découvert vers 1970.

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Poignard en silex (Campbon)

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(la Gicquelais, Campbon)

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Statère picton en or allié découvert à Campbon en 1997 (Musée Dobrée)

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Ces quelques découvertes éparses ou concentrées sur des sites bien précis nous permettent d'entrevoir ce que furent les premières structures agricoles et commerciales de nos ancêtres sédentarisés.

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Pour la période Gallo-Romaine, deux sites (Sainte-Barbe et le bourg de Quilly) étaient connus au siècle dernier, tous les autres ont été découverts grâce à une prospection rigoureuse sur le terrain, notamment lors des labours.Ils ont confirmé l'installation de quelques domaines antiques.

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Une découverte en particulier est représentative de l'observation sur le terrain. Au village de l'Aubinais (Campbon), de nombreuses tégulae jonchent certains jardins, il est donc fort probale que ces endroits nous révèlent la présence de vestiges. En 1994, un agriculteur creuse une tranchée pour la pose d'une canalisation sous un hangar. Il y découvre des substructions. Il s'avère que nous sommes en présence de fondations et d'un hypocauste à conduits divergents servant à chauffer une partie de la "Domus".

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​A l'inventaire, figurent quelques fragments de verre à vitre et joints en plomb ainsi qu'un élément de poterie assez fine décorée à la molette, de même que quelques monnaies de bronze de Victorinus, Postumus et Tétricus. Ces derniers éléments ont permis de dater cette découverte (fin du IIIème siècle après JC).

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Hypocauste de l'Aubinais (Campbon)

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